encore + nouveaux....

Vert novembre


Les verts nerveux dans le ciel. C'est si haut, tu disais. Ils se plaisaient sous tes orbites, s'éparpillaient tout cosmétiques: un mascara fin contre tes cils. Toi et ton coeur poli agaçant des aurores en novembre...

Mais si les résidus...




Un grand corps et un petit: deux personnages d'une même statue. Descendus aux vagues, après l'orage, dans les résidus de leur tourmente.

Le couple en socle de bois. Il frôle l'eau berçante de son commun pied, en attente de l'halite.


- La mer rira, petit corps, la mer rira!

- Il nous faut absolument avoir peur, grand corps! Absolument quelque chose à raconter...

La fille aux alumettes




Elle nourrit des roches et se fait accroire contente. Elle écrit des feuilles froissées à la mer.
Une lettre sans timbre qu'elle poste, gardant foi en ce pigeon nichant creux au parterre...

Elle est belle aussi, sur la plage, à crier sa gorge étroite au tison des cigarettes...

( je l'ai écrit en souvenir d'une soirée à Gaspé, moi et mon chum assis au bord de la rivière York, un quai sur l'autre rive, en face de nous... en pleine nuit.... les mats des voiliers sans leurs voiles.... vous imaginez le décor, avec de la brume pour magnifier le tout!)


L'autre rive



Grands squelettes blancs dévêtus, les voiles en replis dans les caches. Effroyables mandiants! Vos pointes qui menacent, dans leur quête de parvenir aussi au ciel. L'achever en son plein centre, l'avorter de ses poussières... Vous offrez toutes les cendres : l'espoir est à l'eau. Je pleure grands voiliers, je pleure!
Ah! une rivière ne vous suffit plus lorsque deux amours vinrent s'asseoire sur l'autre rive...

( les suivants, je les ai écrit hier soir et avant hier soir, pour un concours auquel je vais participer et dont le thème est Chocolat et sucreries)


Chronos en cacao


J'ai compté toute ma vie de fillette – des temps et des temps!- , derrière les portes cartonnées. Un jour, une bouchée. Partis, les hivers : je mangeais du chocolat! J'ai appris les ans dans la chronologie des caries.

Festin cul sec


Elle festoie les fesses à froid sur les carreaux. Des machouilles de doux bonbons qu'on ne lui laisse jamais croire. Des lichettes de sucres durs qu'elle s'invente à ne pas remballer. Elle se décore un plancher interdit et tâtonne, du bout des doigts, des faims folles et magnifiques.

Borborygmes


Ce fut la couleur du miel pour tout le goût du pamplemousse à ravaler. On m'a impresionnée
... Oh! presque...
des parures et des parfums. Friande, l'image! Gourmand, l'oeil!
Gribouillis au bas-ventre

Aucun champ de suçon



Millier et trois morceaux de portes fermées à soin. Tout se gâte derrière les cloisons de bois. On y a fermé ce qui fane au regard. Périra ce qui périt : ailleurs... Puis on a céder, à la surface de chaque paume, des graines de sucettes à faire germer.

Promesse d'à peu


Leur promettre des averses de confettis. Des cristaux de saveur à détendre sur la langue. Ils se sont accrochés dur à la promesse, ont laissé pousser leur cils en attente, comme des parapluies.
Ils ont fermé leurs yeux. Ont vu leurs paupières.

Morgane a écrit:

Promesse d'à peu


Leur promettre des averses de confettis. Des cristaux de saveur à détendre sur la langue. Ils se sont accrochés dur à la promesse, ont laissé pousser leur cils en attente, comme des parapluies.
Ils ont fermé leurs yeux. Ont vu leurs paupières.

Madame, je lis avec beaucoup de plaisir..vous m'emmenez très loin. Vous avez une très belle plume.
Au plaisir.

Merci