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Nombre de messages : 213 Age : 67 Réputation : 0 Date d'inscription : 29/03/2007
| Sujet: Grossesse et Trouble Alimentaire Dim 12 Sep - 22:31 | |
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- QUE FAUT-IL SAVOIR A PROPOS DES TROUBLES
ALIMENTAIRES ET DE LA GROSSESSE?
1 QUE SONT LES TROUBLES ALIMENTAIRES?
Les habitudes alimentaires anormales ne renvoient pas toutes à un trouble alimentaire. Dans cette brochure, nous nous concentrerons sur les femmes atteintes d’anorexie nerveuse, de boulimie nerveuse et de “troubles alimentaires non spécifiés”. Ces femmes se voient confrontées à des habitudes alimentaires anormales ainsi qu’à un rapport problématique avec leur poids et leur corps, tous deux cruciaux pour leur dignité et leur confiance en elles.
L’anorexie nerveuse
L’anorexie nerveuse (AN) renvoie à des femmes ou à des jeunes filles qui cherchent consciemment à contenir leur faim. Elles se privent de nourriture car elles ressentent une envie irrésistible de maigrir. Cette envie résulte en des pensées et des comportements inhabituels par rapport à leur alimentation, leur aspect physique et leur poids. La nourriture n’est considérée comme “saine”, que si elle contient peu de calories. Si une personne maigrit en se privant strictement de nourriture et, éventuellement, en faisant de l’exercice physique de façon excessive, nous parlons d’AN de type restrictif. Nous distinguons encore un autre sous-type d’AN, à savoir l’anorexie de type purgatif, caractérisée par des cycles alternants d’alimentation excessive et de périodes de purge, où la personne se force à vomir et/ou elle abuse de laxatifs.
La boulimie nerveuse
Le diagnostic de la boulimie nerveuse est souvent méconnu: les jeunes filles ou femmes qui en souffrent, maintiennent une apparence physique et un poids normals. Eprouvant une honte profonde, elles cachent par ailleurs leurs habitudes alimentaires anormales. Nous parlons d’alimentation excessive (boulimie), quand une personne mange des grandes quantités d’aliments en peu de temps (par exemple une grande quantité de nourriture en ½ à 1 heure) et qu’elle perd en même temps le contrôle de ses actions. Elle ressent une envie irrésistible de se suralimenter, ce qu’elle fait toujours en cachette. Puisqu’elle mène le même combat contre son corps et son poids, elle a recours à l’abus de laxatifs et elle se force à vomir. Bref, son poids et son aspect physique sont déterminants pour sa dignité.
Les personnes atteintes d’un de ces deux troubles, peuvent passer d’un trouble à l’autre.
Les troubles alimentaires non spécifiés
Cette forme se manifeste le plus dans la pratique clinique. Elle comprend toutes les variantes qui ne correspondent pas tout à fait aux caractéristiques typiques de l’AN ou de la BM. Mais ceci ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit d’un trouble moins sérieux.
2 LES TROUBLES ALIMENTAIRES, CONSTITUENT-ILS UN PROBLEME DE SANTE?
Les conséquences physiques, psychiques et sociales Dans la littérature, un trouble alimentaire se définit comme une problématique psychosomatique, où l’aspect corporel et l’aspect émotionnel s’influencent négativement. Les pertes de poids excessives (AN) et les fluctuations du poids (BN) entraînent une perturbation des hormones féminines (les menstruations sont irrégulières ou absentes) et des hormones de croissance (résultant en un retard de croissance). Qui plus est, la sous-alimentation peut affecter plusieurs organes et peut causer de graves complications; vomir et aller à la selle trop fréquemment entraînent un dangereux déséquilibre des électrolytes, ce qui peut affecter le muscle cardiaque et même mener à la mort.
Les troubles alimentaires ont également des implications néfastes sur le plan émotionnel: le fait d’être facilement irritable et déprimée, d’avoir des sautes d’humeur, des problèmes de sommeil ou des problèmes de concentration. Ces symptômes sont souvent accompagnés d’un comportement d’isolement social, ce qui mine ultérieurement une confiance en soi et une auto-estime très fragiles. Répartition
Il y a une grande différence entre l’incidence de l’AN et de la BN. Chaque année, l’AN se déclare chez 19 femmes sur 100.000 et chez 2 hommes sur 10.000, alors que la BN se déclare chez 29 femmes sur 100.000 et chez un homme sur 100.000.
Il semble d’ailleurs que l’incidence des troubles alimentaires se répand désormais vers plusieurs tranches d’âge, allant de personnes de plus en plus jeunes à des personnes plus âgées. Globalement, nous constatons que l’AN de type restrictif (avec les périodes de jeûne intense) touche surtout la tranche des 14 à 18 ans. Après 18 ans, l’AN de type purgatif (avec les périodes d’alimentation excessive et les vomissements) devient plus fréquente. L’AN chez une femme majeure se présente souvent comme une rechute d’un trouble alimentaire méconnu dans le passé. Ainsi, une naissance ou une grossesse peuvent même mener à une réactivation d’un “ancien” trouble alimentaire.
A maintes reprises, les troubles alimentaires se sont révélés résistants aux thérapies prescrites. Presque la moitié des patients guérit complètement et parvient ensuite à mener une vie sans troubles alimentaires. Un patient sur trois ne guérit pas avec l’arsenal actuel de moyens thérapeutiques et devient chronique. Le autres patients gardent certains symptômes qui peuvent se remanifester dans certaines périodes de leur vie.
3 PUIS-JE TOMBER ENCEINTE TOUT EN SOUFFRANT D’UN TROUBLE ALIMENTAIRE?
Une grossesse imprévue?
L’AN et la BN perturbent tous deux les menstruations. Beaucoup de femmes pensent que l’absence des règles (aménorrhée) signifie qu’il n’y a plus de risque de tomber enceinte. Et pourtant, une femme souffrant d’aménorrhée peut tout aussi bien tomber enceinte.
Vous ne vous êtes pas aperçue de votre grossesse?
La grossesse d’une femme atteinte d’AN n’est pas facilement détectable à ses débuts. C’est que certains symptômes de la grossesse sont identiques à ceux de l’AN: l’absence des menstruations, la constipation, la fatigue, un ventre gonflé, des nausées et des vomissements (hypermnesis gravidarium), des seins sensibles et des sentiments de vertige. Ainsi, il se peut que la grossesse soit déjà dans un stade avancé avant qu’elle ne soit détectée.
Vous éprouvez des difficultés à tomber enceinte?
Un trouble alimentaire peut perturber le taux hormonal et donc le cycle de menstruations. Par conséquent, le taux de fertilité diminue et il est plus difficile de tomber enceinte. Cette situation est réversible: la fertilité se rétablit complètement au moment où le trouble alimentaire disparaît, ce qui implique des habitudes alimentaires équilibrées et un poids corporel sain. Dans ce cas, un traitement de fertilité n’est pas conseillé.
Si vous souhaitez des enfants, il vaut mieux tomber enceinte après vous être rétablie de votre trouble alimentaire. Une grossesse en combinaison avec une trouble alimentaire, a des conséquences néfastes tant pour la mère que pour son enfant.
4 UN TROUBLE ALIMENTAIRE, A-T-IL UNE INFLUENCE SUR MA GROSSESSE ET APRES LA NAISSANCE DE MON ENFANT?
Le risque de plusieurs complications
Depuis un certain temps, les scientifiques étudient ce sujet et leurs conclusions sont claires: les troubles alimentaires entraînent des risques pour le déroulement de la grossesse et pour la naissance de l’enfant.
Vous courez un plus grand risque:
De faire une fausse couche De subir une césarienne D’avoir un bébé prématuré (c’est-à-dire un bébé né trop tôt) D’avoir un bébé avec un retard de croissance D’avoir un bébé avec un faible poids de naissance D’avoir un bébé avec un plus petit contour de tête D’avoir une dépression post-natale D’avoir des habitudes alimentaires déséquilibrées après la naissance votre bébé: difficultés d’allaitement, suralimentation ou la sousalimentation de votre enfant Une relation perturbée ou problématique avec votre enfant
Détecter et soigner un trouble alimentaire le plus vite possible
Il est important de détecter un trouble alimentaire le plus vite possible. Si vous êtes atteinte d’un trouble alimentaire, il vaut mieux que vous soyez professionnellement suivie par un gynécologue ou un psychothérapeute, pendant et après votre grossesse.
5 LA GROSSESSE, A-T-ELLE UNE INFLUENCE SUR MON TROUBLE ALIMENTAIRE?
Pendant la grossesse?
Tomber enceinte pendant la phase active de votre trouble alimentaire, peut augmenter vos sentiments d’angoisse et vos sautes d’humeur. Vous craignez de perdre le contrôle de votre poids et de votre corps, qui est soumis à des changements. Vous risquez par conséquent d’avoir recours à des méthodes plus extrêmes ou d’augmenter la fréquence des vomissements auto-induits et de l’abus de laxatifs.
Pendant votre grossesse, les symptômes de votre trouble alimentaire peuvent s’affaiblir et même disparaître temporairement. Vous essayez de manger le plus sain et équilibré possible, de peur que vos habitudes alimentaires anormales affecteraient la santé de votre bébé.
Des études ont toutefois démontré que cette évolution positive ne se maintient après l’accouchement que chez un petit groupe de femmes. Dans plus de la moitié des cas, les pratiques alimentaires se détériorent après la naissance de l’enfant.
Et après la grossesse?
Après l’accouchement, la lourde responsabilité de votre bébé peut causer une rechute de vos symptômes. Les études démontrent d’ailleurs que le risque de dépressions post-natales est plus élevé chez des femmes atteintes d’un trouble alimentaire actif. Les symptômes de votre trouble alimentaire compliquent vos tâches quotidiennes ainsi que l’éducation de votre bébé. C’est que vous essayez sans cesse de maigrir alors que votre enfant doit gagner du poids. A cause de vos expériences personnelles avec votre trouble alimentaire, vous aurez plus facilement tendance à afficher un comportement “contrôleur” avec votre enfant, à mesure où celui-ci grandit.
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE?
6 COMMENT SAVOIR SI VOUS SOUFFREZ D’UN TROUBLE ALIMENTAIRE?
Un premier sentiment de reconnaissance?
Peut-être vous reconnaissez-vous en partie dans la description de l’anorexie ou de la boulimie nerveuse donnée ci-dessus? Est-ce que cela peut signifier que vous souffrez personnellement d’un trouble alimentaire? Les questions suivantes vous aideront à le savoir. - Suis-je très préoccupée par mon alimentation et mon poids? - Mon poids, a-t-il beaucoup changé en peu de temps? - Mes contacts sociaux, ont-ils diminué suite à ma préoccupation pour mon alimentation et mon poids? - Est-ce que je remarque une grande différence entre la façon dont les autres me perçoivent et la façon dont je me perçois personnellement?
Ces questions ont été reprises entre autre sur le site néerlandophone http://www.eetstoornis.be. Si la réponse à ces questions est “oui”, vous êtes renvoyée à des questionnaires spécifiques: “Est-ce que je souffre d’AN? Estce que je souffre de BN? Est-ce que je souffre d’une variante des ces deux troubles alimentaires?” Sur ce site, vous trouvez beaucoup d’information et de conseils sur comment vous pouvez acquérir encore plus d’informations.
Votre IMC (Indice de Masse Corporelle)
Un trouble alimentaire s’associe souvent à un manque de poids ou à une surcharge pondérale. Si vous souhaitez savoir si votre poids est normal, vous pouvez calculer votre propre IMC. Pour ce faire, vous devez diviser votre poids par votre taille au carré. Un IMC normal se situe entre 20 et 25. Vous pouvez également calculer votre IMC sur le site mentionné ci-dessus. L’information fournie sur ce site vous permet de comprendre vos problèmes et d’analyser ce qu’il vous arrive. Si vous décidez de chercher de l’aide pour des problèmes physiques ou émotionnels liés à votre trouble alimentaire, vous pouvez consulter un médecin ou un professionnel de santé.
7 OU TROUVER PLUS D’INFORMATION SUR LES TROUBLES ALIMENTAIRES?
Il existe beaucoup de livres et d’articles qui traitent des troubles alimentaires. Mais si vous êtes à la recherche de bonnes informations sur ce thème, vous pouvez facilement et gratuitement en trouver sur internet, et ceci sans que d’autres personnes en soient au courant. Via Internet Vous pouvez commencer par quelques sites fiables. Tapez simplement les termes “troubles alimentaires + grossesse” dans le moteur de recherche et vous recevrez gratuitement des informations et des conseils pour trouver de l’aide.
8 VOUS SOUHAITEZ TOMBER ENCEINTE, MAIS VOUS SOUFFREZ D’UN TROUBLE ALIMENTAIRE OU VOUS AVEZ SOUFFERT D’UN TROUBLE ALIMENTAIRE DANS LE PASSE?
Un conseil préventif
Aujourd’hui, le choix d’agrandir sa famille se fait en général consciemment et de façon pondérée. La grossesse n’est pas une maladie. Mais si vous souffrez d’un trouble alimentaire ou si vous avez été atteinte d’un trouble alimentaire dans le passé, une consultation préventive peut être utile. En effet, toutes les études publiées en arrivent à la même conclusion: la combinaison d’un trouble alimentaire avec une grossesse, peut mettre la santé de la mère et du foetus en danger. Un trouble alimentaire actif ou insuffisamment soigné est donc une contre-indication à une grossesse. En d’autres termes: il faut d’abord traiter votre trouble alimentaire avant d’avoir des enfants. Dès que vous aurez vaincu votre trouble alimentaire, la grossesse, la naissance et la période après la naissance de votre bébé, peuvent se dérouler normalement et vous pouvez vivre pleinement votre maternité.
Les études nous apprennent que les femmes atteintes d’un trouble alimentaire en informent rarement leur médecin ou leur gynécologue. Ensuite, il s’avère que beaucoup de médecins et de gynécologues disposent de connaissances limitées à ce sujet. Le traitement efficace d’un trouble alimentaire peut donc rencontrer de nombreux obstacles...
Soyez donc sincère et parlez de vos problèmes, car il vaut mieux prévenir que guérir. Il n’est pas toujours évident de suivre des conseils préventifs, de changer son style de vie ou de suivre un traitement psychothérapeutique quand on désire avoir un enfant. Mais il en vaut la peine pour vous ainsi que pour votre futur enfant.
Vous éprouvez des difficultés à tomber enceinte?
Ces conseils sont également valables si vous éprouvez des difficultés à tomber enceinte et que vous vous rendez dans un centre de fertilité. Tous les centres n’accordent pas la même importance au lien existant entre les problèmes de fertilité et les troubles alimentaires. Les centres qui prennent votre trouble alimentaire au sérieux et qui n’en minimisent pas l’impact, considéreront ce dernier comme une contre-indication à un traitement de fertilité. S’ils constatent des signaux d’un trouble alimentaire, ils vous renverront à un psychologue pour une évaluation ultérieure. Il se peut que vous décrochiez et que vous vous rendiez dans un autre centre de fertilité dans l’espoir qu’on ne vous y “examinera” pas. Il se peut que vous acceptiez de consulter un psychologue et que vous essayiez de convaincre ce dernier que vous menez une vie saine et équilibrée. Il se peut que vous admettiez de souffrir d’un trouble alimentaire, mais que vous voyiez votre souhait d’avoir des enfants comme un moyen de vous en défaire. Il se peut que vous ne confessiez votre trouble alimentaire à votre gynécologue et même à votre partenaire qu’après avoir entrepris plusieurs tentatives échouées de suivre un traitement de fertilité.
Quoiqu’il en soit, le tournant ne viendra que si vous êtes prête à accepter de suivre une thérapie pour votre trouble alimentaire et à remettre votre traitement de fertilité jusqu’au moment où vous êtes guérie. Il s’agit là d’une épreuve difficile à laquelle vous ne pouvez pas faire face toute seule, c’est-àdire sans l’aide de votre partenaire et d’un psychothérapeute expérimenté.
9 VOUS SOUFFREZ D’UN TROUBLE ALIMENTAIRE ET VOUS ÊTES ENCEINTE?
Un contrôle de grossesse pendant une consultation prénatale La grossesse n’est pas une maladie, c’est un phénomène tout à fait naturel. Toutefois, les femmes enceintes sont conseillées de faire régulièrement un contrôle de grossesse. Pourquoi? Parce que votre corps subit des changements radicaux lors d’une grossesse. Parce que vous devez trouver un nouvel équilibre avec votre corps. Ces contrôles ont pour but de vous soutenir et de détecter d’éventuels changements anormaux. Il est en effet très important de faire suivre votre état général ainsi que l’évolution de votre enfant dans votre utérus. N’hésitez donc certainement pas à aller aux consultations prénatales.
Les contrôles de poids
Lors d’une première visite, votre médecin/ sage-femme s’informera de votre état général, mais aussi des maladies et des opérations que vous ou votre famille avez subies. Il/elle ne vous questionnera pas directement sur votre trouble alimentaire. Parlez-en vous-même. Confiez-lui vos troubles et vos antécédents médicaux. Ainsi, il/elle pourra vous conseiller un spécialiste chez qui vous pouvez vous rendre avec vos problèmes. On note déjà votre poids lors de la première visite et on le contrôle à chaque nouvelle visite. Ainsi, on peut vous informer de la croissance de votre bébé. Vous avez certainement besoin d’informations concernant votre poids. Combien de kilos dois-je gagner? Comment dois-je gagner du poids? Que se passera-t-il avec mon physique? Et comment se dérouleront ces changements? D’où provient ce poids supplémentaire? Un diététicien expérimenté peut répondre à ces questions et peut-être à d’autres questions qui vous préoccupent. En vous donnant les bonnes informations, il pourra vous réconforter.
10 LA GROSSESSE ET L’ALIMENTATION?
Une prise de poids normale pendant une grossesse?
Le poids corporel d’une femme est normal si son IMC se situe entre 20 et 25. La prise de poids normale pendant une grossesse se situe entre 11,5 et 16 kilos, en moyenne donc environ 12,5 kilos.
Manger pour deux?
Votre bébé mange en effet avec vous, mais en réalité cela n’exige pas autant d’énergie que l’on pourrait penser. Pendant la première moitié de votre grossesse, une alimentation normale suffit pour vous et votre enfant. Pendant la deuxième moitié de votre grossesse, les besoins d’énergie augmentent légèrement. Mais manger pour deux est donc un mythe.
Pas le moment de perdre du poids!
Les régimes sont inadmissibles pendant votre grossesse. Premièrement, parce que vous ne consommez pas assez de substances alimentaires. Deuxièmement, parce que vous brûlez plus de graisses corporelles quand vous êtes enceinte. Et les substances ainsi libérées peuvent être dangereux pour la santé de votre bébé. Il est crucial de bien se nourrir pendant une grossesse. Une bonne alimentation est importante pour votre condition et procure les substances alimentaires dont votre bébé a besoin.
11 COMMENT EDUQUER ET NOURRIR UN ENFANT, ALORS QUE VOUS SOUFFREZ D’UN TROUBLE ALIMENTAIRE?
Il s’agit là en effet d’une tâche difficile. Vous êtes très concernée par votre alimentation et vous êtes fixée sur votre poids et votre physique. Ces facteurs exercent une influence négative sur la façon dont vous nourrissez et éduquez votre enfant. Qui plus est, les symptômes de l’AN et de la BN peuvent s’aggraver pendant la première année après l’accouchement.
L’allaitement au sein
Tant que vous allaiter votre bébé au sein, votre corps vous demande de boire et de manger plus que d’habitude. Réduire en même temps la consommation d’aliments, peut donc entraîner des problèmes d’allaitement au sein. Une nutrition inappropriée Vous sentez que vos idées concernant une alimentation normale ne sont pas correctes. A cause de cela, vous afficherez plus fréquemment un comportement inapproprié pendant vos repas. Vous aurez peut-être tendance à sousalimenter votre bébé, de peur qu’il ne devienne trop gros ou peut-être ferez-vous le contraire: suralimenter votre bébé, de peur qu’il ne consomme pas assez de substances alimentaires. Le bon exemple?
Même si vous croyez bien dissimuler votre trouble alimentaire, vous ne donnez pas le bon exemple à votre enfant. Même les plus petits s’en aperçoivent: “Pourquoi est-ce que maman va à la salle de bains quand nous avons fini de manger? Pourquoi est-ce qu’elle mange seule dans la cuisine et pas avec nous à table?” L’exemple donné par la mère a une très grande influence sur l’évolution personnelle des enfants. Les recherches à ce sujet ont démontré que les enfants vivant au moins cinq ans avec une mère atteinte d’un trouble alimentaire, souffrent plus fréquemment d’habitudes alimentaires anormales, déjà à l’âge de dix ans. Qui plus est, il y a des indications que ces enfants courent plus de risques de développer euxmêmes un trouble alimentaire.
Un processus d’éducation difficile
Le comportement de votre enfant vous montrera clairement que vous ne pouvez pas contrôler sa vie comme vous contrôlez votre propre comportement. Ceci peut entraîner des tensions internes qui se traduisent par l’augmentation des symptômes ou par des situations de conflit avec votre enfant grandissant.
Un traitement de longue durée
Le trouble alimentaire d’une mère comprend des risques pour son enfant même après la naissance de ce dernier. Il faudrait donc suivre longuement les mères et leurs enfants afin de pouvoir garantir l’évolution positive de leur situation.
Si vous vous préoccupez de la nutrition et de l’éducation de votre enfant, parlez-en à une personne de confiance.
QUE SAVOIR?
Les troubles alimentaires touchent une partie restreinte de la population féminine et constituent un sérieux problème de santé. Vous pouvez vous en rétablir, mais le traitement exige un fort engagement de votre part et peut prendre plus de temps que prévu. Votre fertilité diminue à cause d’un trouble alimentaire. Vous pouvez néanmoins tomber enceinte pendant la phase active de votre grossesse. Il est parfois difficile de tomber enceinte à cause d’un trouble alimentaire actif. Mais au cas où vous devriez encore rencontrer des difficultés après votre guérison, il vaut mieux consulter un gynécologue. Un trouble alimentaire survenant pendant votre grossesse, peut avoir des conséquences physiques et psychiques négatives pour vous et votre enfant. Vous risquez beaucoup de complications. Inversement, une grossesse peut aussi influencer le cours de votre trouble alimentaire. Dans la plupart des cas, les symptômes s’affaiblissent pendant la grossesse. Mais chez plus de la moitié des femmes, ils augmentent à nouveau après la naissance de leur enfant. Bref, vous ne pouvez tomber enceinte que si vous êtes suffisamment rétablie de votre trouble alimentaire. Ce principe vaut également pour un traitement de fertilité.
QUE FAIRE?
Vous pouvez trouver des informations concernant les troubles alimentaires dans des livres ou sur internet. Si vous n’osez pas vous confier à une de vos connaissances, vous pouvez toujours le faire anonymement dans un chat box sur internet. Mais sachez que les conseils proférés par des livres ou par internet ne peuvent aucunement remplacer l’aide fournie par un médecin ou un psychologue. Il vaut mieux prendre votre trouble alimentaire au sérieux et consulter un spécialiste.
Si vous n’êtes pas encore enceinte, demander une consultation préventive chez un médecin ou chez une sage-femme. Soyez sincère et parlez de vos problèmes! On vous conseillera de traiter votre trouble alimentaire avant de tomber enceinte et on vous renverra probablement chez un psychothérapeute expérimenté. Essayez d’accepter ce conseil, même si vous avez des sentiments mélangés (ce qui est normal!).
Si vous êtes déjà enceinte, rendez-vous aux consultations prénatales et parlez de votre trouble alimentaire. On vous y renverra probablement chez un diététicien, qui vous conseillera sur votre prise de poids lors de votre grossesse et qui vous réconfortera avec des informations fiables sur une alimentation saine et équilibrée.
Si vous éduquez un enfant tout en étant atteinte d’un trouble alimentaire, demandez de l’aide et des conseils à une personne de confiance. Cette personne peut être votre partenaire ou quelqu’un travaillant dans le domaine médical: un médecin ou un psychologue. Mais confiez vos problèmes à quelqu’un et essayez d’y changer quelque chose.
RESUME
Les scientifiques étudient depuis longtemps le lien complexe entre les troubles alimentaires et la grossesse. Nos connaissances à ce sujet s’élargissent. Et grâce à cela, les traitements s’améliorent. Vous n’êtes donc pas seule à faire face à votre problème: on peut vous aider. Désormais, il est certain qu’un trouble alimentaire doit être détecté le plus tôt possible, afin d’assurer le bon déroulement d’une grossesse. Mais il n’est pas évident pour votre entourage de reconnaître un trouble alimentaire, car vous essayerez souvent de cacher, de minimiser ou de nier vos problèmes. A cela s’ajoute que les médecins ne disposent pas toujours de connaissances suffisamment approfondies sur cette problématique. C’est pourquoi il faut que vous soyez sincère. Parlez de vos problèmes, car vous avez besoin du soutient de votre entourange ainsi que de bonnes informations concernant le rapport entre le troubles alimentaires et la grossesse. En les abordant, vous trouverez plus facilement de l’aide pour vous et votre enfant.
Savez-vous…?
Qu’il existe une Charte Mondiale des Troubles Alimentaires sur les droits et les attentes des personnes atteintes d’un trouble alimentaire et de leurs proches. Cette charte est sponsorisée par l’Academy for Eating Disorders (AED). Vous la trouvez sur le site: http://www.aedweb.org | |
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