Mes nouveaux textes poétiques/fantastques

Tristesse Crevée


Devant vous, des coffres et des trésors, sans cadenas ni serrures. Mais toutes ces mains qui fouillent, grouillantes comme les pattes d'un myriapode, qui semblent creuser injustement. À côté. Vous cherchez des clefs qui n'existent pas. Vous cherchez des cités inhabitées, petits chiens affamés dépourvus d'odorat! Vous ne cherchez absolument rien! Vos ongles sales à gratter dans les parterres imaginaires plantés plaisamment de boîtes travesties et vides. Quel chemin fou vous empruntez! Droit devant, puérils personnages! Droit devant, négligeant les beautés frôlées de votre aura. Ah! Incomparables et célestes beautés que vous ignorez à clin d'œil crevé. Pitoyable prospection de bras perdus, de corps insensés. Comme ils sont creux, les sols de la perdition! La rudesse de marcher sur l'espoir frustre. Tant de petits êtres craintifs, chacun énervé de vouloir tricher à la fin de la chasse. Garder la clef espérée pour soi. Une greffe achevée, enfin! Des yeux de rapaces. Mouillés de doute. Irisés de doute! Dans la menace de la faim, bredouilles d'incessamment passer à côté... vous vous observez en débandade. Il suffit de peu pour se dénaturaliser en cannibale.

De Confection Humaine

Je me jette et me défile en un grand filet de laine tiré, usé.... Tu me rattrapes du bout des ongles, des serpentins qui glissent, grafignent et coupent en ta poitrines de cruels dessins. C'est l'amour, ami! C'est la bêtise entre nos peaux. Serre-moi, retiens-moi! J'ai le vertige des rubans soyeux capturés au tournis du vent. Recueille tout : je ne suis pas un parterre d'automne en pleine pluie. Je ne suis pas des feuilles rouges dégoulinant leur fin du bout sec des branches. Je te foule, je te borde. Pourquoi donc tout cet air qui s'engorge entre toi et moi? Me retiens-tu, amour? Me perds-tu, amour? Nous mourrons-nous, amour? Qu'arrive-t-il à nos corps de tissus?

Urgence Fantasque


C'est si beau croire aux couronnes lourdes et à la splendeur des chutes épineuses : les têtes précieuses métamorphosées en écrins. Je ne parle pas de bijoux. La fougue qui m'attire, farouche et maléfique, j'offre le cuir doux de mon crâne pour porter un empire de fabulations. J'apprendrais à accueillir des architectes de poussière. Des génies de brocantes. Des savants de sable fin! Un sage de chimères! Des prêcheurs timorés! Contez-moi, peuple fou! Contez-moi des mensonges! Créez-moi une entière mythologie, procurez-moi une riche genèse ... Servez-moi quelque boisson alchimiques, j'urge de crier Abracadabra! J'y crois, j'y crois! En costume d'apparat, je ferme les yeux et embrasse le monde.

Tablée Importune


Dame, Monsieur, laissez-moi hocher du buste et du front, je me baisse. Ainsi, je m'assoie à votre table. Les fourchettes nous taquinent de picorer –vite!- les chairs et les peaux... les sauces qui remuent en vagues calmes. Nous nous surestimons aux côté de l'abondance, les têtes suent un peu de devoir, de choisir, de sentir, de contempler... Combien d'autres gestes qui nous dépérissent à consentir aux plaisirs? Nos corps déjà tout imbibé des gras et des sucs, des odeurs qui se moquent bien de nous échapper dans l'enceinte d'une telle cuisine. Puis on goûte, tout tremblants dans la coulée des viscères. La précarité du mouvement nous blesse mollement, tendrement. Aurions-nous dû? Mastiquer s'apprend jusqu'à la déglutition. Nous entrecroisons nos prunelles suffoquées, on reprend notre sourire dans l'empêchement de la crainte, puis se colle sous nos nez une deuxième bouchée : on se nourrit de jusquiame et on s'offre en dessert un peu d'ipéca...

Trappées


Du petit bois troué au bas du mur, on s'y aspire à l'exubérance des serrements. Se tordre les cous, le contre-plaqué prend tellement de dents à s'égrainer. Sens-tu les griffures qui nous crispent? Trappe à souris. On y parviendra, ma belle, on y parviendra! De l'autre côté, persistera au moins la chair.

Furies


Apporte avec toi tous nos champs, les grands foins ivres du vent. Vole-les au nez de nos ans perdus qui nous reluquent , les sauvages! Nous ne leur laisserons rien, pas même un écho de naïveté, pas même une naïveté boueuse, rien de rien! Ils nous chasseront comme deux bêtes tendres, mais crois-moi, ils n'en boufferont pas! Nous serons deux cages combles de champs saouls.

Saoulerie Florale


Je tiens des parcelles de vie entre mes paumes. Il ne suffit que d'une maladresse pour éparpiller à qui mieux mieux les jouissances. Être maladroite et tout bien calculer. J'ai déjà feint d'être un géant, mais cela fut insuffisant à l'ampleur du vertige. Arracher les pissenlits à hauteurs d'orteils, les ramener près de la bouche le temps qu'ils blanchissent. Je possède la fragilité. C'est grisant de souffler et de partager tout l'économie d'un seul équilibre.

Constance et Charme


Je m'amuse de mon époque. On se salive tour à tour, c'est une vieille amie. Il est étrange, au toucher, de sentir la ressemblance entre les crachats et les baisers. J'enfile les loups comme tant de nouveaux êtres, j'enfile les loups et les use à souhait! Les pas du menuet. Quel bal! Chère amie! Trop d'or, trop de tapis, trop de meubles, trop de tapisseries... Le charme constant de la répétition. Ce qu'il est bon d'haïr les tapisseries.

Manipulation


Arracher les étiquettes, tu te rappelles comme on s'est gelé les mains? Un carré : une condamnation. Je les ai égrainés à coup d'ongles, les ai plantés sous les pierres médicales puis je t'ai pris. Si peu à faire finalement, pour nous aimer fous et ailleurs.

Désirs Gamins


Je me souviens, on a longtemps été prince et princesse. Des mousselines de pluie qui ravageaient tous nos parterres. Jamais assez long de robe pour froisser l'envie. C'est si brut entre les cuisses. Je les chéris, ces instants d'eau.

Wow...j'pense que je le redirais jamais assez combien j'admire ton talent...ceux qui diraient qu,une image vaut 1000 mots...ils n,ont jamais lu 1000 de tes mots...qui font tellement d'images dans ma tête...

bisous belle poètesse

merci de m'avoir lu....... xxxxxxx

j'aime enormement aussi.. ces choix de mots qui s'ensuivent et forment un tout.. epatant !! sinceremment !!

Merci beaucoup...

ca me fait vraiment plaisir que vous lisiez....!!:biz:

je me demandais, tu as d'autres textes ?? des nouveaux ??

et une adresse msn sinon ?? lol

bisous

l'adresse de mon site (que je met à jour à chaque semaine ou presque, est la suivante www.ma-ry-e.skyblog.com (il y a tous mes poèmes dessus.....et les nouveaux sont toujours dans les premières pages, plus tu avances dans les pages, plus c'est ancien.

Et oui j'ai une adresse msn, je te la mp!

bisous xxxxx